L'insémination artificielle de Nadya Suleman crée la polémique
L'Amérique était émue en janvier par la naissance des huit bébés.
Fascinée à l'époque par cet évènement peu commun, l'opinion était sous le charme.
Mais, au fil des jours, l'histoire servie intrigue de plus en plus. Au point qu'aujourd'hui indignés, les américains demande à comprendre.
Comprendre pourquoi une femme de 33 ans, déjà mère de six enfants, a voulu et, a pu suivre un programme d'insémination artificielle pour en avoir d'autres. D'autant plus qu'elle ne parvient à subvenir aux besoins de sa "petite famille" qu'avec l'aide du contribuable.
En effet, Nadya Suleman, endettée à hauteur de 57'000 francs, n'a pas d'emploi depuis plusieurs années et a menti en affirmant que l'assistance dont elle bénéficiait actuellement était temporaire.
Malheureusement, la réalité est tout autre. Elle habite chez ses parents et ne vit que grâce à l'aide alimentaire (près de 600 francs par mois) et bénéficie aussi des pensions pour trois de ses enfants handicapés, dont l'un est autiste. Dans ces conditions et à l'heure où la crise économique frappe de plein fouet les Américains, elle choque encore lorsqu'elle précise ne «pas vivre en profitant de l'argent du contribuable». (sic).
Même la mère de Nadya Suleman se dit dépassée par les événements. Elle a déjà perdu une maison pour l'éducation des six premiers enfants de sa fille, ajoutant que Nadya a un «comportement irresponsable».
Le "Los Angeles Times" a précisé que même l’hôpital où elle a accouché et où se trouvent encore ses huit enfants tente de se faire rembourser une facture qui s'élèverait à quelques centaines de milliers de dollars. La sécurité sociale de l'Etat de Californie - c’est-à-dire encore le contribuable !- risque de passer à la caisse.
Et la désapprobation n'épargne pas le médecin qui a accepté une telle démarche. En effet, les Américains voudraient également comprendre pourquoi le médecin chargé du programme a implanté huit embryons. Quant aux assurances, elles s'interrogent sérieusement sur les dessous d'une telle décision, une enquête administrative est en cours.
En réalité, cette insémination artificielle pose un nombre important de problèmes, y compris d'ordre éthique. Comment en effet soutenir le droit à cette pratique dans des cas autres que thérapeutiques - si le fait de ne pouvoir avoir des enfants naturellement peut être considéré comme une maladie.
N'ouvrons pas la boîte de pandore. Mais l'affaire se corse et l'on est sûrement choqué - mais pas vraiment surpris par cette Amérique en crise - lorsque le porte-parole de la mère des octuplés fait savoir qu'elle a reçu des menaces de mort, sans en préciser le nombre ni le sérieux de leur caractère.
C'est comme ça qu'une femme, il n'y a pas si longtemps adulée, devient maintenant une proie. Facile ? Peut-être même trop facile !
Source :
http://www.bluewin.ch/fr/index.php/264,123766/L_